Une ferme historiqueau service de la recherche agronomique
La ferme
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La ferme du Moulon est une ferme expérimentale. Elle cultive du blé, du maïs et du colza. En dehors des activités agricoles, elle héberge un laboratoire de biologie moléculaire et une plate-forme de bioinformatique. Des visites des parcelles expérimentales sont organisées régulièrement en juin (blé) et juillet (maïs). La ferme accueille aussi le public lors de la Fête de la science.
La ferme a toujours accueilli avec plaisir des classes d’élèves pour partager les travaux des chercheurs.
Site internet de l’UMR du Moulon
Une ferme expérimentale
En génétique végétale
Une histoire de familles
Au début du XXe siècle, la ferme appartenait à la famille Leroy qui elle-même embauchait de nombreux ouvriers agricoles : autant de familles dont l’histoire est liée à celle de la ferme. Il y avait par exemple la famille Journeau dont le grand-père, le Père Meaux comme on le surnommait à l’époque, était le charretier de la ferme. Les Leroy cultivaient du blé, des pommes de terre, des betteraves et du fourrage et y élevaient 300 moutons.Durant la 2e Guerre mondiale, elle a été habitée par des Allemands, puis elle a été bombardée en 1944. Les ouvriers agricoles se sont même battus pour chasser les derniers soldats allemands.
À cette époque, le Plateau constituait presque un monde en soi et ses habitants ne descendaient dans les vallées que pour aller à la messe. Toutes les familles agricoles se connaissaient et se rassemblaient, notamment pour les grandes journées de chasse. Au cours du temps, la ferme, comme l’agriculture, s’est transformée au rythme du Plateau de Saclay ; les grandes cultures de céréales ont pris le dessus et les ouvriers agricoles se sont fait moins nombreux.
Une unité de recherche aux objectifs ambitieux
La famille Leroy est expropriée de ses terres en 1968 mais continue de les exploiter encore jusqu’à la fin des années 1970. En parallèle s’exprime une volonté conjointe de l’INRA, de l’Université Paris-Sud et du CNRS de faire des recherches appliquées en biologie végétale. En 1981, André Gallais, directeur de recherche à l’INRA devient le premier directeur de cette nouvelle unité.
« L’idée est d’étudier les bases génétiques des variations des caractères quantitatifs complexes, comme par exemple le rendements en grains, et ceci, pour le blé et pour le maïs qui sont des cultures importantes du Bassin parisien mais aussi en France. Au départ, d’importants moyens sont mis à notre disposition, avec 70 ha de terres agricoles. Nous cultivons de nombreuses variétés de blé et de maïs sur des micro-parcelles de 1 à 5 m2. Après chaque année d’expérimentation, il faut homogénéiser le sol durant 2 ans. Les bénéfices tirés des cultures d’homogénéisation servent à renouveler notre parc de machines agricoles. »
Aujourd’hui, les choses changent : l’unité s’intègre dans l’IDEEV (Institut Diversité, Écologie et Évolution du Vivant) et va déménager dans de nouveaux locaux. Suite au développement de l’Université Paris-Saclay, elle a perdu une partie de ses terres, passant de 90 à 30 ha. Les expérimentations à grande échelle sont délocalisées dans d’autres unités de recherche INRAE. Les 30 ha sont consacrés aux expériences nécessitant des visites quotidiennes, et à l’implantation de « pépinières » de plantes pour la création de nouvelles variétés.
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Les autres producteurs
Le saviez-vous ?
Il n’est pas toujours facile d’être à la frontière entre deux mondes : sans être agriculteurs, les chercheurs de Moulon sèment au champ et ont besoin de machines pour récolter leurs productions. À la constitution de l’unité, il a fallu qu’elle s’équipe avec des semoirs très précis et des moissonneuses-batteuses pouvant assurer la récolte du blé et du maïs sur des parcelles d’1 m² tout enregistrant automatiquement les quantités récoltées sur chacune. Pour certaines expériences, comme sur la photo en fond, la récolte doit même se faire à la main afin de conserver toute la plante !
Aujourd’hui, il a fallu pallier aux départs non remplacés et à l’absence de personnels techniques sachant manier les machines. Tout le monde (chercheurs, enseignants-chercheurs, techniciens, étudiants) met la main à la pâte et on se débrouille.