Ferme de Moulon - Microparcelles de bléFerme de Moulon - Microparcelles de blé
©Ferme de Moulon - Microparcelles de blé|Terre et Cité
Une ferme historiqueau service de la recherche agronomique

Ferme du Moulon

UMR 0320

Le ferme du Moulon a longtemps appartenu à la famille Leroy.  Lorsque celle-ci est expropriée de ses terres, elles sont attribuées à l’Inra pour y étudier les variations de caractères du blé et du maïs, du point de vue génétique et proposer de nouvelles méthodes de sélection. Depuis presque 40 ans, cette unité de recherche a permis de grandes avancées dans ce domaine et a contribué à la préservation de la diversité génétique des espèces cultivées.

Aujourd’hui, le savoir-faire de l’unité de recherche est mis au service de l’urgence climatique et de la diversification des cultures.

Ferme de Moulon - épi de maïsFerme de Moulon - épi de maïs
©Ferme de Moulon - épi de maïs
L'équipe de recherche

L'Unité Mixte de Recherche du Moulon compte une cinquantaine de chercheurs, techniciens et ingénieurs de l’Université Paris-Saclay, d’INRAE, du CNRS et d’AgroParisTech. Elle accueille chaque année une soixantaine de personnels non permanents : doctorants et post-doctorants, stagiaires, personnels techniques... Christine Dillmann est directrice que l'UMR depuis 2019 et professeure à l'université Paris-Saclay.

La ferme

En un coup d'oeil

Génétique Quantitative et Évolution

Le Moulon INRA – Univ. Paris Sud – CNRS – AgroParisTech

Ferme du Moulon

91190 Gif-sur-Yvette

En bus, l’arrêt « Joliot » se trouve à 3 min à pied de la ferme.

Lignes 9, 91.06 et 91.10

Visiter la ferme

La ferme du Moulon est une ferme expérimentale. Elle cultive du blé, du maïs et du colza. En dehors des activités agricoles, elle héberge un laboratoire de biologie moléculaire et une plate-forme de bioinformatique. Des visites des parcelles expérimentales sont organisées régulièrement en juin (blé) et juillet (maïs). La ferme accueille aussi le public lors de la Fête de la science.

La ferme a toujours accueilli avec plaisir des classes d’élèves pour partager les travaux des chercheurs.

 Site internet de l’UMR du Moulon

 

Une ferme expérimentale

En génétique végétale

Une histoire de familles

Au début du XXe siècle, la ferme appartenait à la famille Leroy qui elle-même embauchait de nombreux ouvriers agricoles : autant de familles dont l’histoire est liée à celle de la ferme. Il y avait par exemple la famille Journeau dont le grand-père, le Père Meaux comme on le surnommait à l’époque, était le charretier de la ferme. Les Leroy cultivaient du blé, des pommes de terre, des betteraves et du fourrage et y élevaient 300 moutons.Durant la 2e Guerre mondiale, elle a été habitée par des Allemands, puis elle a été bombardée en 1944. Les ouvriers agricoles se sont même battus pour chasser les derniers soldats allemands.

À cette époque, le Plateau constituait presque un monde en soi et ses habitants ne descendaient dans les vallées que pour aller à la messe. Toutes les familles agricoles se connaissaient et se rassemblaient, notamment pour les grandes journées de chasse. Au cours du temps, la ferme, comme l’agriculture, s’est transformée au rythme du Plateau de Saclay ; les grandes cultures de céréales ont pris le dessus et les ouvriers agricoles se sont fait moins nombreux.

Une unité de recherche aux objectifs ambitieux

La famille Leroy est expropriée de ses terres en 1968 mais continue de les exploiter encore jusqu’à la fin des années 1970. En parallèle s’exprime une volonté conjointe de l’INRA, de l’Université Paris-Sud et du CNRS de faire des recherches appliquées en biologie végétale. En 1981, André Gallais, directeur de recherche à l’INRA devient le premier directeur de cette nouvelle unité.

« L’idée est d’étudier les bases génétiques des variations des caractères quantitatifs complexes, comme par exemple le rendements en grains, et ceci, pour le blé et pour le maïs qui sont des cultures importantes du Bassin parisien mais aussi en France. Au départ, d’importants moyens sont mis à notre disposition, avec 70 ha de terres agricoles. Nous cultivons de nombreuses variétés de blé et de maïs sur des micro-parcelles de 1 à 5 m2. Après chaque année d’expérimentation, il faut homogénéiser le sol durant 2 ans. Les bénéfices tirés des cultures d’homogénéisation servent à renouveler notre parc de machines agricoles.  »

Aujourd’hui, les choses changent : l’unité s’intègre dans l’IDEEV (Institut Diversité, Écologie et Évolution du Vivant) et va déménager dans de nouveaux locaux. Suite au développement de l’Université Paris-Saclay, elle a perdu une partie de ses terres, passant de 90 à 30 ha. Les expérimentations à grande échelle sont délocalisées dans d’autres unités de recherche INRAE. Les 30 ha sont consacrés aux expériences nécessitant des visites quotidiennes, et à l’implantation de « pépinières » de plantes pour la création de nouvelles variétés.

Notre fermeLe défi climatique
Ferme du Moulon - Christine Dillmann, DirectriceFerme du Moulon - Christine Dillmann, Directrice
©Ferme du Moulon - Christine Dillmann, Directrice

Face aux changements climatiques, il faut proposer rapidement de nouvelles manières de produire des ressources alimentaires. Le travail des équipes de recherche de la ferme du Moulon vise en partie à développer de nouvelles variétés de plantes cultivées, adaptées à un environnement plus pauvre en intrants de synthèse et à un climat plus incertain. Assurer des circuits de proximité suppose aussi de maîtriser les contraintes de l’agriculture péri-urbaine.

L’avenir est devant nous. Je suis à la fois fière et inquiète de participer à sa construction, mais tout à fait admirative des capacités d’adaptation des agriculteurs et confiante dans les capacités de réaction de la société civile. Ensemble, nous pouvons y arriver !

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